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Enquête nationale sur la pratique des « Revues de morbi-mortalité » en réanimation - 11/09/13

Doi : 10.1016/j.annfar.2013.05.008 
K. Kuteifan a, , P.-M. Mertes b, C. Bretonnière c, B. Eon d, L. Dupic e, G. Capellier f, M. Leone g, M.C. Jars-Guincestre h, C. Paugam i, A. Cariou j, V. Piriou k
a Service de réanimation médicale, hôpital Émile-Muller, 20, avenue du Docteur-Laennec, 68100 Mulhouse cedex, France 
b Service d’anesthésie-réanimation chirurgicale, CHU de Nancy, 29, avenue du Maréchal-de-Lattre-de-Tassigny, 54035 Nancy, France 
c Service de réanimation médicale polyvalente, CHU de Nantes, place Alexis-Ricordeau, 44093 Nantes cedex 01, France 
d Département de réanimation urgences et médicale, CHU La Timone, 264, rue Saint-Pierre, 13385 Marseille cedex 05, France 
e Service de réanimation pédiatrique, CHU Necker–Enfants-malades, 149, rue de Sèvre, 75743 Paris cedex 15, France 
f Service de réanimation médicale, CHU Jean-Minjoz, 3, boulevard Fleming, 25000 Besançon cedex, France 
g Département d’anesthésie-réanimation, hôpital Nord, boulevard Pierre-Dramard, 13915 Marseille cedex 20, France 
h Service de réanimation médico-chirurgicale, CHU Raymond-Poincaré, 104, boulevard Raymond-Poincaré, 92380 Garches, France 
i Service d’anesthésie-réanimation, hôpital Beaujon, 100, boulevard du Général-Leclerc, 92110 Clichy, France 
j Service de réanimation médicale, CHU Cochin, 27, rue du Faubourg-Saint-Jacques, 75679 Paris cedex 14, France 
k Service d’anesthésie-réanimation, HCL, CHU Lyon-Sud, 165, chemin du Petit-Revoyet, 69495 Pierre-Bénite cedex, France 

Auteur correspondant.

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Résumé

Objectif

Une enquête de pratique nationale destinée à analyser la mise en place des Revues de morbi-mortalité (RMM) au sein des services et unités de réanimation a été réalisée sous l’égide du Collège français d’anesthésie-réanimation (CFAR) et du Collège des bonnes pratiques en réanimation (CBPR).

Type d’étude

Un questionnaire détaillé a été proposé à l’ensemble des services de réanimation français au moyen d’un formulaire électronique. Un seul questionnaire a été analysé par service participant.

Résultats

Entre décembre 2009 et février 2010, 170 services ou unités de réanimation ont participé à l’enquête (sur 293 interrogés) ; 120 services (71 %) pratiquaient des RMM. Aucune différence concernant la typologie de ces deux groupes n’était retrouvée. Le nombre médian annuel de réunion de RMM était de 4 (extrême 1–15). Elles concernaient uniquement l’unité de réanimation dans 70 cas (58 %), d’autres unités de réanimation d’un même service dans 11 cas (9,8 %), d’autres services ou unités de réanimation dans 16 cas (13 %) et d’autres services que la réanimation dans 57 cas (48 %). Les évènements analysés étaient : tous les décès dans 45 cas (37,5 %), les décès inattendus dans 50 cas (41,7 %), les évènements indésirables (EI) de tous types dans 67 cas (55,8 %), les EI « graves » dans 41 cas (34,2 %), ou d’autres évènements dans 19 cas (15,8 %). Au moins un des évènements porteurs de risques (EPR) définis par les collèges de spécialité était analysé dans 86 cas (72 %). La présence d’au moins un médecin extérieur au service de réanimation était rapportée dans 56 cas (47 %) et la participation des étudiants en formation dans 83 cas (69,2 %). La faible participation des personnels paramédicaux était rapportée dans 62 cas (52 %) et leur absence dans 35 cas (29 %). Les RMM ont eu pour conséquences la rédaction de nouvelles procédures dans 99 cas (83 %), la modification de procédures dans 75 cas (63 %), la réalisation d’actions de formation dans 60 cas (50 %), des modifications organisationnelles dans 86 cas (72 %), la déclaration d’EPR dans 21 cas (18 %) et le suivi d’indicateurs dans 40 cas (33 %). Parmi les services qui ne pratiquaient pas de RMM, les obstacles identifiés étaient des problèmes organisationnels dans 25 cas (50 %), l’inexpérience dans 7 cas (14 %), l’absence de méthode dans 4 cas (8 %), la pratique d’autre(s) EPP dans 4 cas (8 %) et le refus des médecins dans trois cas (6 %). La crainte de problèmes médico-légaux n’a jamais été rapportée comme représentant un obstacle. Le projet de mettre en place prochainement une RMM était rapporté dans 45 cas (90 %).

Conclusion

Cette enquête montre que la pratique des RMM est désormais courante dans les services de réanimation français, permettant l’identification de problèmes organisationnels, mais aussi des besoins de formation, rejoignant ainsi l’une des préoccupations initiales ayant conduit à leur mise en œuvre. Une participation élargie à l’ensemble des membres de l’équipe, notamment des personnels paramédicaux et/ou en formation doit être encouragée, sans pour autant méconnaître les difficultés, en particulier dans le domaine organisationnel, qui représentent un frein au développement des RMM.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Abstract

Objective

A national survey was conducted by the “Collège français d’anesthésie et de réanimation (CFAR)” and the “Collège des bonnes pratiques en réanimation (CBPR)”, to analyze the implementation of morbidity and mortality conferences (MMCs) in French intensive care units (ICUs).

Study design

An electronic questionnaire was set up. We directed the survey at French ICUs physicians registered in the two Colleges directories, only one form was filled in by each participating unit.

Results

From December 2009 to February 2010, Among the 170 replies, 120 ICUs (71%) practiced MMC. No difference in the typology of the two groups was found. The median annual number of MMCs was 4 per year (1-15). The perimeter of the MMCs concerned only the ICU unit in 70 cases (58%), more than one ICU unit in the same department in 11 cases (9.8%), more than one department of ICU in 16 cases (13%) and other departments in 57 cases (48%). The events analyzed were: all deaths in 45 cases (37.5%), unexpected deaths in 50 cases (41.7%), severe adverse events in 67 cases (55.8%) and other events in 19 cases (15.8%). At least one adverse event defined by the two colleges in the process of “accreditation” was analyzed in 86 cases (72%). Participation of a physician of at least one other unit was reported in 56 cases (47%) and of medical students in 62 cases (52%). The low rate of participation of ICU nurses was reported in 62 cases (69.2%) and their absence in 35 cases (29%). MMCs consequences were drafting of new procedure in 99 cases (83%), changes in procedures in 75 cases (63%), conducting training programs in 60 cases (50%), organizational changes in 86 cases (72%), adverse event declaration in 21 cases (18%) and monitoring indicators in 40 cases (33%). Among units which did not practice MMCs, Identified obstacles were organizational causes in 25 cases (50%), inexperience in seven cases (14%), lack of methodology in 4 cases (8%), realization of other methods of formative assessment in 4 cases (8%) and physician's refusal in three cases (6%). The fear of medico-legal problem was never reported as a barrier to MMCs practice. Forty-five units (90%) projected to practice MMR.

Conclusion

This survey showed that the practice of MMR is common in French ICUs, allowing the identification of organizational problems, but also of training needs, joining one of the initial concerns that have led to their implementation. Expanding the participation to non-physician members of the units should be encouraged, without underestimating the difficulties particularly in the organizational domains that represent an obstacle to development of MMCs.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Mots clés : Revues de morbi-mortalité, Réanimation

Keywords : Morbidity and mortality, Critical care


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Vol 32 - N° 9

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